L’origine du lieu de Camplong pourrait être rattaché à un site d’occupation ancienne, très certainement romaine, si l’on en croît le toponyme « Campus Longus » (Champ long) et quelques vestiges retrouvés au hasard de labours sur un tènement portant ce nom, à quelques centaines de mètres de l’emplacement de l’actuel village.  En 900, un habitat précaire se serre autour du Castrum (lieu fortifié) dans la zone des enclos, où chaque villageois, sur son sol élève quelques têtes de bétail cultive quelques légumineuses. Tout au long du Moyen Âge la population augmente. La superficie cultivée s’accroît sous l’effet des défrichements.

En 1343, Roger Saint-Martin fait hommage à Pierre de la Jugie, Abbé de Lagrasse, pour le lieu de Camplong. La construction du Château est contemporaine de cette époque. De  la construction primitive on retrouve encore aujourd’hui la porte d’entrée, qui donne sur la place du village, les rues intérieures, et une seconde porte  donnant sur une petite cour, où se trouvait la résidence des seigneurs de Camplong.

Aux XVIe et XVIIe siècle, le terroir villageois porte essentiellement des céréales, qui constituent la base de l’alimentation, oliviers qui couvrent plus du tiers de la superficie, et de la vigne sur les coteaux, dans des parcelles étroites, que les petits paysans plantent, pour produire, par un surcroît de travail, un revenu complémentaire.

Le gel de l’hiver 1790 détruit l’oliveraie, et progressivement la vigne va occuper les surfaces libérées. Partout on plante, malgré les interdictions, qui restent sans effet. Les Consuls du lieu s’émeuvent de cette folie des plantations qui restreignent la superficie consacrée aux céréales.

Pendant la révolution, la communauté confisque une partie de la Réserve Seigneuriales, qui sera plus tard redistribuée aux familles villageoises, en 92 lots de superficie égale. Le lieu prend alors le nom évocateur de « République ». Au XIXe, soutenue par une conjoncture favorable, la vigne va s’étendre et gagner l’ensemble du terroir.  Sur la fin du siècle, Camplong connaît sa plus grande prospérité. Le village s’agrandit. Il compte alors plus de 500 habitants. La commune construit sa mairie, son horloge, sa fontaine.

 

Dans les années soixante-dix, les vignerons entament leur révolution. Ils renouvellent leur vignoble et améliorent l’encépagement. Ils modernisent les équipements de leur cave et les techniques de vinification. Ils se dotent d’un outil commercial performant. Parallèlement, se développe une activité de tourisme et d’accueil, grâce à la création d’un village de vacances, une piscine, un amphithéâtre et de nombreux gîtes ruraux.

 

Aujourd’hui le pari semble gagné. L’économie villageoise a retrouvé son dynamisme. Des jeunes se sont installés, la population Camplonaise augmente à nouveau, et notre regroupement pédagogique avec le village voisin RIBAUTE ne compte pas loin d’une cinquantaine d’enfants.

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